C’est petit à petit que se dévoile ce nouveau corps que les adolescents passent des heures à apprivoiser devant le miroir. Les traits de leur visage, de lisses et enfantins, laissent progressivement place à des traits plus marqués d’adulte.
Cette métamorphose les fait traverser une succession de « mues » qui, tel un kaléidoscope, les empêchent de s’approprier ce qu’ils pensent tenir pour acquis.
La façon dont ces modifications morphologiques sont vécues est différente si l’on est un garçon ou une fille, et dépend aussi du cortège de désagréments qui peut les accompagner : acné, pilosité envahissante…
Des changements particulièrement déstabilisants pour les filles
Ces changements peuvent être particulièrement déstabilisants pour les filles : apparition des seins, élargissement du bassin et répartition de tissu adipeux au niveau des hanches et des cuisses. Il sera plus compliqué de les accepter pour les jeunes filles qui vivent péjorativement l’arrondissement de leurs formes, ou qui ressentent comme menaçante cette sexualisation de leur corps car pouvant susciter du désir sexuel.
Une puberté plus tardive pour les garçons
La puberté met un peu plus de temps à s’installer chez les garçons.
Pour eux, le sentiment de virilité que leur apporte la puberté est le plus souvent une source de fierté. La mue de leur voix participe à ce sentiment de devenir progressivement un homme. L’entourage le découvre parfois de façon subite lorsque, répondant au téléphone, un jeune est pris pour son père… Et c’est souvent une source de fierté pour eux.
Mais il se peut que la poussée de croissance en taille et en muscles les rende malhabiles et qu’ils ne mesurent plus aussi bien la force de leurs gestes. Eux aussi peuvent traverser cette période de façon inconfortable.
Heureusement, ces changements s’opèrent sur plusieurs années et ce temps est précieux pour les adolescents qui pourront ainsi les apprivoiser progressivement, chacun à son rythme.