« On ne couple pas la ficelle quand on peut défaire les nœuds » témoigne un homme après 33 ans de mariage heureux ! Formule choc, parce que simple et tellement évidente… A méditer !
Si l’on veut faire vivre son couple longtemps, il y a des « indispensables », comme prendre du temps à deux, se réserver des temps de communication… et il y a aussi toutes ces attentions à l’autre au quotidien, ces petits gestes qui font plaisir à l’autre et nourrissent le lien conjugal.
Anticiper les difficultés et y répondre
Il est bon d’être conscient qu’il y a forcément des hauts et des bas dans la vie à deux ; il y a des cycles ; l’arrivée du premier enfant, l’adolescence des enfants, la retraite… les cycles naturels et accidentels viennent fragiliser l’équilibre du couple.
Si l’on est averti que, dans la vie de couple, il est habituel de connaître des hauts et des bas, c’est plus facile de les aborder. Aussi il ne faut pas s’inquiéter de ces mouvements, d’autant qu’il est toujours possible de rebondir dans les moments difficiles. C’est d’ailleurs lors des premières difficultés qu’un couple rencontre qu’il peut trouver sa façon à lui d’y répondre. Ces premières réponses sont une forme d’empreinte pour la suite.
Affronter les difficultés ensemble, c’est ça aussi « faire couple », traverser ensemble les difficultés, plutôt que d’affronter l’épreuve chacun de son côté. Le couple durera si on veut qu’il dure, mais il ne faut pas être idéaliste et croire que ça se fera sans effort.
Avoir un projet de couple
Avoir un projet de couple est primordial ; le projet peut évoluer, mais il donne un sens, une orientation commune. « Un couple dure s’il a une cathédrale à construire » dit Boris Cyrulnik. Attention, avoir des enfants n’est pas un projet de couple suffisant ; trop de couples en font l’amère découverte une fois les enfants partis de la maison. Ce projet est comme une vision de la vie, de la relation entre les personnes, du sens que l’on donne à sa vie ; il s’édifie petit à petit.
Pour qu’un couple dure, il y a quelques ingrédients nécessaires, telle que la communion des esprits et des cœurs, c’est-à-dire apprendre le langage de l’autre (voir Gary Chapman, Les langages de l’amour, ed. Farel, 1997), comprendre ce qu’il entend quand je lui dis des choses, ne pas penser que la communication est un acquis.
Hommes et femmes sont différents et il est bon de se poser parfois pour vérifier qu’on se comprend. Se former à la gestion des conflits et à la communication non-violente permet d’éviter les incompréhensions, de passer de longues périodes sans s’écharper, et d’éviter que les petits désaccords inévitables du quotidien n’altère le lien conjugal.
Les autres poisons pour le couple sont le mépris, le mur du silence, la critique systématique et la défensive perpétuelle (voir Les couples heureux ont leurs secrets : les 7 lois de la réussite, John Gottman).
Un couple durable, c’est un couple qui veut durer
Durer, pour un couple suppose d’abord que l’on est bien assorti et que les caractères ne soient pas trop discordants, que suffisamment de goûts soient communs pour assurer un vivre ensemble sans trop d’oppositions émotionnelles. La rationalité nécessaire pour analyser ces critères peine parfois à s’exercer, surtout face à la force émotionnelles de la passion amoureuse.
Si cette émotion est importante pour l’attirance des débuts, pour créer de la proximité, elle ne doit pas empêcher de se poser les bonnes questions : avons-nous un projet commun, avons-nous des tempéraments qui peuvent s’accorder, avons-nous un minimum d’intérêts communs…
L’émotion est une force, qui permet au couple de se créer au départ, mais qui peut aussi le mettre en difficulté. Comme la maison construite sur le sable ne peut pas durer, le couple qui ne dépasse pas la dimension émotionnelle ne pourra pas durer.
C’est la volonté qui permet à un couple de durer, si tant est que le choix amoureux du départ ait été réfléchi. Une volonté commune de dialogue, de mettre en œuvre le dialogue, les apprentissages, les moments à deux… indispensables à toute vie de couple.
