Ce soir, il veut voir un film. Mais elle préfère le documentaire sur une autre chaîne. Cet été, pour lui, c’est à la montagne. Mais pour elle, c’est la mer, et rien d’autre. Quant à la couleur pour repeindre le salon, c’est un débat sans fin. Bref, on n’est d’accord sur rien.
Dédramatiser
Il faut distinguer les désaccords systématiques, et ceux qui viennent mettre en relief les différences, grandes ou petites. Tout décalage dans la façon de vivre les choses, dans des choix à poser, dans la vision de l’avenir, peut être source de conflit. Il est donc naturel, et même souhaitable, que ces différences puissent s’exprimer, y compris à travers le conflit. Ce n’est pas le conflit qui est un problème, c’est ce qu’on en fait, ou ce qu’on n’en fait pas.
Parfois, on se sent en désaccord sur « tout », on s’oppose de façon systématique, on passe son temps à se disputer… une ambiance de mauvaise humeur permanente s’installe. Cela peut être lié à des soucis professionnels, une maladie, une dépression, des enfants en bas âge difficiles à gérer… bref, un contexte compliqué, ponctuel ou plus pérenne, nécessitant un nouvel équilibre, que le couple peine à trouver.
Mais des désaccords massifs peuvent aussi être révélateurs de quelque chose de plus profond : le signe d’une mésentente indépassable, de rancœurs accumulées, d’un désamour, d’un manque de réciprocité…
Comment réagir ?
Il est important de tenter de dépasser le sujet de la discorde, pour aller plus profondément, voir ce qui ne va pas « à la racine », et qui peut mettre en péril le couple. Il vaut mieux se faire aider pour ce travail d’analyse, par exemple en consultant un conseiller conjugal. Cela nécessite que les deux membres du couple soient décidés à s’engager dans ce travail.
Mais en dehors de ce désaccord profond, il y a aussi ces petites ou grandes différences qui font partie de nous…
Effectivement, dans un couple, chacun à sa personnalité, homme et femme, chacun son histoire familiale ou sa formation professionnelle. Cette différence, qui ont pu séduire au départ, revient parfois lourdement comme un obstacle à la relation, même si, paradoxalement, cela reste le piment de la vie de couple. Seulement, comme toute épice, ce qui « pique » est à consommer avec modération !
Voir les différences comme une richesse
La différence enrichit le couple, mais peut le blesser. Il va donc falloir mettre en œuvre une écoute, un dialogue et sans doute des concessions. Le plus important, c’est de trouver un équilibre qui ne donne pas l’impression qu’il y a un gagnant et un perdant, et de veiller à ce que le partage des décisions ne se fasse pas toujours au bénéfice du même.
Il existe de très nombreuses possibilités pour se former à la gestion des conflits, notamment en apprenant ce qu’on appelle la « communication non violente », qui passe par l’expression de :
- ce que l’on observe
- son sentiment
- son besoin
- sa demande.
