La première étape pourrait se résumer à cette maxime de Socrate : « Connais toi toi-même ». C’est une étape importante qui peut libérer de bon nombre de peurs.
Apprendre à se connaître
Il s’agit tout simplement de rechercher quelles sont mes qualités, mes compétences, mes goûts… Par exemple, si j’ai un sens artistique développé et que c’est mon point fort, pourquoi ne pas me tourner vers des activités qui font appel à la créativité ?
Mais il est tout aussi important de pouvoir identifier ses défauts et ses limites. Par exemple, si je n’aime pas me mettre en avant et préfère suivre d’autres plus affirmés que moi, il vaut mieux le savoir pour ne pas m’orienter vers des métiers qui requièrent du leadership, car ils ne sont sans doute pas faits pour moi.
Se connaître est donc important pour pouvoir s’orienter dans la bonne direction. Car si l’on est sur un « chemin » qui ne nous correspond pas, il est naturel que cela génère de l’angoisse. Connaître ses points forts et ses limites permet donc d’avoir moins peur de l’avenir.
Cela nous donne également d’être moins passifs dans les grandes orientations à prendre pour son avenir car, quand on se connaît bien, on est en général davantage « pro-actif » dans ses choix. Or se laisser balloter par les portes qui s’ouvrent ou se ferment autour de soi est plus angoissant qu’avancer avec détermination vers ce qui nous correspond.
Ne pas placer la barre trop haut
La deuxième étape consiste à évaluer ses ambitions. Il s’agit de faire le tri entre ce qui relève du rêve ou du fantasme irréalisable, et ce qui relève du projet que nous pouvons aborder et construire. Le but est de retenir ce qui est à notre niveau.
Nous ne sommes pas des « surhommes », il est donc naturel d’accepter que nous ayons des limites. En se fixant des objectifs qui nous dépassent, nous aurons peur de ne pas être à la hauteur, de ne pas réussir… Il peut donc parfois s’avérer utile de placer « la barre » un cran moins haut afin d’éviter trop d’échecs ou de déceptions, et de retrouver davantage de confiance.
Un exemple : depuis des années, je suis sous le charme d’une personne très charismatique, que toutes les autres admirent, mais qui ne daigne pas poser les yeux sur moi et j’en souffre. Je doute de ma capacité à plaire un jour à quelqu’un, ce qui m’empêche de voir qu’il y a d’autres personnes tout aussi intéressantes à qui je plais peut-être.
Oser se lancer dans l’action de façon progressive
Un facteur aggravant de l’angoisse est l’inaction. L’action est donc un bon moyen d’éviter que la peur ne paralyse. Il ne s’agit pas de « grandes choses », mais de commencer très simplement par des « petits pas » : réaliser de petits objectifs très concrets. C’est grâce à ces expériences de petites réussites que la confiance s’acquiert.
Imaginez le cas d’une personne paralysée par la peur en haut d’un plongeoir, c’est en se décidant finalement à sauter à l’eau qu’elle se débarrassera de sa peur. Mais pas directement du plongeoir le plus haut… Il sera plus rassurant pour elle de se lancer d’abord du bord de la piscine, puis du plongeoir de 2 mètres, puis de celui de 5, avant d’envisager celui de 10 mètres, ou pas… car plonger d’aussi haut n’est pas un but en soi.
De la même manière, l’avenir est plus facile à appréhender par étapes progressives. On peut donc se fixer des petits objectifs et élargir peu à peu l’horizon. Cela permet d’avancer sans trop de crainte vers ce qui nous semblait être insurmontable avant.
Si malgré tout cela vos craintes subsistent, peut-être qu’enfant, on ne vous a pas fait confiance. Avez-vous été dévalorisé par vos parents ou votre entourage qui vous jugeaient trop souvent incapable ? Ou alors avez-vous vous été surprotégé, vos parents faisaient tout à votre place ? Ou alors peut-être avez-vous vécu un traumatisme qui génère encore aujourd’hui de l’angoisse ?
Quelle que soit son histoire, l’aide d’un psychologue permet de retrouver davantage confiance en soi en l’avenir.